La vie numérique est inhérente à chaque internaute. Or on laisse des traces sur l’Internet, chaque mouvement y est implacablement comptabilisé. La CNIL protège l’utilisateur contre les abus de ces pratiques de traçage et tous les jours de nouvelles jurisprudences viennent légiférer une déontologie de l’internet parfois mise à mal par les marchands ou l’état. C’est dans cet esprit que le Forum des Droits sur l’Internet (FDI) lance jusqu’au 15 janvier prochain une consultation nationale ouverte à tous sur le respect de la vie privée numérique. Détails :
Cette consultation « Vie Privée Numérique » est ouverte jusqu’au 15 janvier 2009. Elle est accessible sur le site du FDI ou via celui de la CNIL. 117 messages ont déjà été enregistrés par le forum depuis son lancement. Classés sous quatre grands thèmes :
« Puis-je contrôler mon identité et mon image sur le net ? »
Qui recense les avis sur l’état actuel des choses. Introduit par Daniel Kaplan, délégué général de la FING (Fondation Internet Nouvelle Génération), les discussions donnent déjà un aperçu plutôt négatif de la question. L’inquiétude est de mise et trouve pour seule réponse rassurante le sempiternel « quand on a rien à se reprocher, pourquoi s’inquiéter… »
2. « Pourquoi les autres s’intéressent-t-il à ma vie privée ? »
Sur le traçage des échanges marchands et l’utilisation marketing de l’internet. Pour l’heure c’est le sujet le moins « posté ». Mais c’est peut être celui où le plus est à craindre. Car si rien ne peut vous être reproché, le flicage par l’état de votre vie numérique vous importe peu. Néanmoins, même si vous n’avez rien à vous reprocher, vous valez quelque chose aux yeux de ceux qui ont des choses à vendre.
3. « Quelle est la place de notre vie privée face à l’état ? »
Faisant pendant à la polémique autour du fichier Edvige et à son volet numérique. Le débat y est d’abord philosophique. Il ramène à la question initiale sur la sécurité et l’intégrité physique des citoyens. Là s’affrontent les partisans du « tout sécuritaire » et les défenseurs de la vie privée, prêts à renoncer à une certaine sécurité pour jouir d’une liberté « non surveillée ».
4. « Comment améliorer la protection de la vie privée dans le monde numérique »
Lance des pistes de développement de la protection des données. Mais le débat y est aussi philosophique tant la protection est aussi synonyme de restriction.
Reste que ce chantier est essentiel si nous voulons étendre l’accès à l’internet à l’ensemble de la population comme le souhaite le gouvernement, quand on sait que l’insuffisance des protections en matière de données personnelles reste le principal frein à la diffusion de l’Internet.