Heineken lance une procédure UDRP pour récupérer le nom de domaine en .tel qu’un particulier a déposé à sa place. La démarche aboutira, nulle raison d’en douter, mais elle aurait pu être évitée.
Quel point commun y a-t-il entre le fabricant allemand d’ampoules Osram, la société de biotechnologie Novozymes, et Heineken : le géant néerlandais de la bière ? Tous les 3 aurait pu s’éviter une procédure UDRP pour récupérer le nom de domaine en .tel qui a été déposé à leur place.
Heineken, dernière en date à lancer une telle procédure pour une extension .tel, n’aura aucun mal à faire aboutir ses démarches. En effet, toute personne qui dépose un nom de domaine accepte implicitement l’éventualité du règlement d’un litige avec une marque par procédure UDRP (pour “Uniform Dispute Resolution Policy”). Or la marque “Heineken” existe depuis bien longtemps et le contenu du site qui fait l’objet du litige (www.heineken.tel) fait clairement mention d’un rapport à la bière. La règle d’antériorité s’impose donc naturellement.
Toutefois, même si la procédure UDRP est rapide, peut coûteuse et ne nécessite pas de procédure judiciaire, on ne peut s’empêcher de penser que ce genre d’affaire aurait pu être facilement évitée. Il est fortement recommandé aux entreprises de déposer les noms de domaine correspondant à leurs marques ou à leur nom pour se protéger. Après les extensions les plus courantes (.com, .net et .fr pour la France) le dépôt en .tel paraît intéressant en raison de l’ambition que le registre Telnic affiche : en faire un annuaire universel.