L’Afnic, qui préside à l’attribution et à la gestion des noms de domaine sur internet, en a libéré plus de 30 000 début juillet, dont une grosse majorité se rapportant aux noms des communes françaises.
C’était la ruée vers « l’URL » vendredi 1er juillet sur le site de l’AFNIC (Association française pour le nommage Internet en coopération), instance qui gère l’attribution des noms de domaine.
Suite à une décision prise fin 2010 par le Conseil constitutionnel de censurer une loi restreignant l’accès à certains noms de domaine, restés dès lors dans le giron des autorités, l’AFNIC a ouvert les vannes le 1er juillet 2011 à midi : plus de 30 000 termes se sont subitement retrouvés sur le marché, suscitant, en l’espace de quelques minutes, une foire d’empoigne sans précédent entre domaineurs spécialisés, particuliers ou encore professionnels flairant la bonne affaire.
2. Pour quel usage ?
Parmi les « mots » libérés, citons en vrac « email », « eglise », « alcool », « pme », « entreprise » etc…Plusieurs catégories ont été définies pour classer certains noms de domaine jusqu’ici inutilisables au rang d’infractions ou crimes (« nazisme », « xenophobie », « Hitler », « revolver » etc…).
Les professions réglementées ont aussi leur propre catégorie (« pharmacie » etc…), tout comme les « pays » et une grande partie des 36 000 noms de communes françaises encore disponibles.
La loi prévoit deux préalables à l’attribution d’un de ces noms de domaine : la bonne foi et l’intérêt légitime du demandeur, deux notions qui devront être définis par décret par le législateur.
Ce lâcher de l’AFNIC faisait suite à une récente annonce de L’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (Icann) portant sur le prochain lancement de nouvelles extensions génériques comprenant tout type de caractère. Immense chantier à venir qui va ouvrir la voie à la création de noms de domaine personnalisables.