L’extension .fr vient d’accuser le coup d’une vague récente et importante de typosquatting sur des noms de domaine en rapport direct avec des noms de marques renommées.
Le typosquatting est une variante du cybersquatting qui est essentiellement basée sur les fautes de frappe que peuvent commettre les internautes lorsqu’ils tapent un nom de domaine pour accéder à un site web. Il représente une exploitation très proche de la contrefaçon de marque. L’argent et la mauvaise intention en sont les deux principales causes.
La plus grande vague de typosquatting depuis 2004 a été dernièrement détectée entre le 30 mars et le 11 avril. Une fraude réalisée en trois étapes, un premier dépôt de 187 noms de domaine le 30 mars, un second dépôt de 197 noms de domaine le 31 mars, et pour finir 354 noms de domaine le 11 avril 2010.
Au total, ce sont près de 738 noms de domaine en .fr qui ont été enregistrés auprès d’un même registrar situé aux Bahamas, à l’aide de fausses identités françaises et dans un seul but : détourner et capter frauduleusement le trafic d’un site internet en investissant sur les fautes de frappe que peuvent faire les internautes lorsqu’ils tentent d’accéder à un site web.
De nombreuses marques ont été touchées par cette escroquerie, telles que francetelecom.fr avec le fancetelecom.fr, conforama.fr avec le confarama.fr ou même facebook.fr avec le facezbook.fr.
Une affaire qui souligne donc l’importance du dépôt de marque auprès de l’institut national de la propriété industrielle en complément du dépôt du nom de domaine (correspondant) auprès d’un bureau d’enregistrement. La marque étant dans ce cas, génératrice de droits d’antériorité.