.paris, .bzh, .green, .sport ou .music… Bientôt, surfer sur des sites dont le nom de domaine se fini par ces extensions vous paraîtra aussi naturel que de naviguer sur des .com ou des .net. La libéralisation des extensions, voulue par l’ICANN devrait se concrétiser avec leur arrivée sur la toile en 2010.
Début 2010, de nouvelles extensions – nées de la libéralisation des extensions décidée par l’ICANN en juin 2008 – devraient progressivement faire leur apparition. S’il existe déjà 270 extensions différentes, cette ouverture du marché devrait faire doubler leur nombre et les nouvelles à venir représentent autant de nouveaux marchés que les groupes qui veulent en gérer la commercialisation se disputent.
Voici un bref tour d’horizon des extensions communautaires (qui pourront être choisies par un grand nombre d’intervenants différents pourvus qu’ils appartiennent à la communauté spécifique qu’elle désigne) qui seront probablement parmi les premières à être disponibles :
Communautés géographiques
C’est probablement dans cette catégorie de communautés que la demande est la plus importante.
En effet, nombreuses sont les villes à vouloir leur propre extension. Si certains projets sont portés par les municipalités elles-mêmes, comme c’est le cas pour le .paris et le .nyc (New York), d’autres sont défendus par des groupes privés. C’est le cas du .bcn de Barcelone, du récent et suffisamment explicite .sydney, ou encore du .berlin dont le dossier fait semble-t-il partie des plus avancés.
Un collectif dotCities a été monté pour faire pression sur l’ICANN et obtenir qu’il baisse ses tarifs, jugés excessifs par les candidats à la gestion des nouvelles extensions.
Les régions sont elles aussi intéressées par la libéralisation des extensions. Elles y voient une belle occasion de défendre et de développer leur identité et leurs spécificités culturelles. La province du Québec soutient la proposition d’entrepreneurs web souhaitant la naissance d’une extension .quebec et en France, c’est le projet d’un .bzh qui anime la communauté bretonne.
2. Les extensions “développement durable” et “musique”, “sport”…
Communauté développement durable
Les internautes soucieux de la préservation de l’environnement suivront avec impatience la mise en ligne des premiers noms de domaine portant l’une ou l’autre des extensions vertes programmées pour 2010 : .green et .eco.
Le projet de la première est porté par DotGreen : une association à but non lucratif qui souhaite reverser à des causes écologiques les sommes qu’elle récoltera à l’enregistrement de noms de domaine en .green.
Pour l’extension .eco, deux candidats s’affrontent : Dot Eco (consortium américain) d’un côté et Big Room (groupe canadien) de l’autre. L’un comme l’autre souhaite réserver une partie de son futur chiffre à des projets de développement durable et il est question de faire de l’extension une sorte de label ou un moyen pour les entreprises de publier des informations relatives à leurs activités et au développement durable (impact, projets…).
Les autres communautés
Parmi les nouvelles extensions les plus susceptibles d’apparaître en 2010, on en trouve une qui devrait fédérer tout le secteur professionnel de la musique : le .music. Artistes, producteurs, distributeurs en ligne, associations professionnelles… Toute la profession et les amateurs de musique se mobilisent, si bien que Dot Music se vante sur son site d’avoir mis en place la deuxième pétition la plus signée au monde (derrière Free Tibet : celle pour le Tibet libre).
Le .sport est une extension dont plusieurs candidats se disputent la gestion. Objectif : regrouper sous une seule extension les noms de domaine associés à un contenu en rapport avec le sport (fédérations, commerçants…). Pour départager les différents candidats, l’ICANN pourrait avoir recours à un système d’enchères.